dimanche 30 novembre 2014

Poussez pas derrière !

Témoin. Témoignages.
Mais tout d'abord, se souvenir. La semaine dernière nous sommes allés en Alsace. Au marché de Noël de Colmar pour être exact.
Le but premier : se refaire du stock de bonnes choses dans le genre lard fumé, jambon pareil et autres spécialités locales comme le pain d'épice et les bonbons des Vosges.
Mission remplie.
Seule petite lacune, nous pensions assister aux chorales d'enfants sur des barques à la Petite Venise et nous sommes passés là un peu trop tard. Chou blanc, ne restaient que les barques.


Au retour nous avons un peu traîné à Metz pour laisser passer l'heure des encombrements au Grand Duché. Peine perdue, nous avons mariné dans un échangeur pendant une heure. Il faut préciser que cinq bandes de circulation devaient se résumer à deux et ça c'est une arithmétique pénible...

Samedi 29 novembre petit tour à Bruxelles. Pas spécialement pour le marché de Noël, on en sort, mais pour une sorte de portes-ouvertes chez des antiquaires et galeristes au sablon.
Occasion de passer un peu aux Puces, occasion de trouver un Sheaffer Targa négocié 10 euros, qui est beau et qui écrit bien (c'est une nouvelle danseuse dont nous reparlerons, nous en aurons certainement l'occasion)
Découverte aussi d'un autre morceau de rempart sur le boulevard de l'Empereur, on le connaissait mais on ne l'avait encore jamais si bien vu.

et face à ce rempart...devinez...il y a le siège du PS. Endroit rêvé pour une tribune pour une harangue.
Il n'y avait que moi sous les rostres.

Et les antiquaires dans tout ça.
Pas de photo, nous avons seulement admiré avec les yeux. Souvenir de yumis (arc traditionnel japonnais) beaux sous leurs couches de laque, dissimulant parfaitement leur redoutable puissance sous une ligne épurée. Souvenir de bols Negoro, souvenir d'inros d'une finition inimaginable.
Un autre monde.

Et le retour...là est le titre.
Train jusque Namur, mais à partir de là...le flou...
Nous savions que des travaux nous obligeraient sans doute à emprunter une navette de substitution jusque Dinant. Nous pensions que cela était prévu, organisé par une société de transports digne de ce nom...
Si cette société dont je parle est peut être digne de ce nom, les responsables du souk dans lequel nous sommes tombés sont eux totalement indignes de leurs pharaoniques émoluments.
Aucun renseignement disponible sinon un affichage minimal. Aucun responsable supervisant l'embarquement du contenu de cinq voitures voyageurs dans un bus (si si, il y a moyen, ce n'est même pas un record. Il fut un temps où on a fait mieux dans des wagons à bestiaux mais cela va sûrement évoluer et le bus pourra seulement être une charrette. C'est moins cher)
Bref je laisse juger sur photos qui malheureusement ne rendent pas bien l'effet de compression que peuvent produire plus de cent personnes (dans un véhicule prévu pour moins je pense) et si par malheur il y avait eu le moindre incident, j'imagine que c'est sur le pauvre chauffeur que la meute des chiens se serait déchaînée...

lundi 24 novembre 2014

En forme.

La pérennité est sans doute une utopie. C'est certainement une utopie.
Mais la durée ? Une certaine durée ?
C'est rassurant la durée. C'est rassurant de retrouver des marques. Tous les autres animaux y aspirent.
Toutes ces réflexions parce que si on regarde autour de nous, qu'est ce qui dure ?
C'est normal, tout évolue. Le monde change, les gens changent. Pourquoi rester statique ?
Pourquoi ne pas se donner le droit de tout essayer. D'essayer de tout connaître ?
Je pense malheureusement que nous sommes assez éloignés de cette explication. Lorsque je regarde autour de moi, ce que je vois n'est pas cette recherche de nouveau, de mieux, de meilleur. Non, l'impression que j'ai c'est que personne n'a pied, et que par des poussées incessantes sur le fond on essaye de trouver le peu d'air qui nous fera aller encore un peu plus loin.
Je pense que cela a toujours été ainsi, juste maintenant on n'est même plus économe du peu d'air qu'on a pu aspirer...hasta que...

Et pour faire un retour sur le "simple"
Piet Mondrian dit : Je me limite à l'expression du général, c'est à dire de l'intérieur (qui est plus proche de l'esprit) et je le fais par une forme extérieure la plus simple possible. Pour pouvoir exprimer l'intérieur de la manière la plus voilée.
Pourquoi faire simple dans le but de cacher ?
Pourquoi cette démarche n'a t'elle pas pour but de faire ressentir plus facilement de par la suppression des détails non nécessaires ?

Mais au fait est ce vraiment si simple ?
Indéniablement dans certains cas. Si on prend l'oeuvre de Constantin Brancusi comme exemple, la représentation tend à ne plus être que sensation, qu'émotion. Cependant la suggestion de l'image (de ce qui reste d'image) est bien présente et directement compréhensible. On voit tout de suite la forme d'un poisson...c'est réduit à son essence, mais il est là, il nage au dessus de la pierre ou de la plaque de métal poli.

Ce sont quelque réflexions qui datent et que j'avais notées. 

Et si on parlait quand même un peu de tournage.
Dans les pages qui précèdent il y a eu quelques indiscrétions au sujet d'une recherche qui m'a un peu occupé ces derniers temps : retrouver en bois la forme en cristal de Flavio Poli qui m'a séduit lors de notre rencontre.
Ça ne date pas de hier, le premier essai avait été réalisé sur du hêtre échauffé. Ce n'était pas trop mal, mais je ne retrouvais pas la forme générale. Seule était là l’intrigante inversion du col.
Une reprise il n'y a pas longtemps n'a pas apporté de réponse, on s'éloignait encore plus de la silhouette originale.
Alors, on a remis sur le marbre pour constater que l'erreur avait changé de sens. Que de fois faut il se tromper avant de comprendre...lorsqu'on sent une piste il vaut mieux s'acharner (sauf si on est conscient de pédaler dans la choucroute)  
Est donc arrivée une quatrième forme qui reprenait un peu l'erreur initiale. On comprend mieux alors l'expression "try and error" que je reprends volontiers sous la forme de "try and horror"
Pour le cinquième tir, je pense que les corrections successives ont fonctionné, on n'est plus trop loin du rêve.
Quelques remarques, juste pour ne pas laisser perdre le fruit de tous ces tâtonnements.
 - le col ne doit pas être trop haut par rapport au rétrécissement qui fait le galbe arrière
 - on a tout intérêt à garder un peu d'épaisseur qui permet de sculpter les transitions
 - ces transitions sont au mieux placée sur le diamètre. Plus on s'en écarte et plus l'arrangement est difficile
 - la continuité des profils doit être contrôlée dès que possible par tunnel ou mieux par tranchée d'observation.Voir la photo ci dessous.

enfin, dans un autre domaine, quelques photos
voir le fond du verre

quai des brumes

et chapiteaux

Abstract :
Some thoughts on the way and the need to keep it simple in Art.
And a small summary of my research on the shape of the vase like this of Flavio Poli
followed by three pictures we did shoot and that I like.

lundi 17 novembre 2014

Simple un jour, simple toujours ?

non, ce serait trop simple. Juste un exemple

si on joue à pile ou face...lequel ? Il faudra bien se passer de commentaire.

et pour la bouffe ?
de la raie au beurre aux câpres avec des "cornes de gatte" et des blancs de poireau
avec un picpoul, simplement.
Mais on va compliquer un peu, ce lundi ça va prendre plusieurs lignes:
Chou en casserole avec carottes, navets et couenne de lard fumé
Saucisson à cuire (genre Lyon, mais pas tout à fait)
Tranches de lard fumé de la Forêt Noire légèrement sautées
cornes de gatte
avec un Riesling Brand 1993 de chez Albert Boxler
je dis pas...

mercredi 12 novembre 2014

Simplicité et quête.

Lorsqu'il y a beaucoup à dire, on oublie fatalement...
Lors de notre visite de l'exposition sur les formes simples, j'ai découvert quelque chose.
C'est bien le moins va t'on dire. Non, c'est quelque chose d'important, ce n'est pas anodin, bien que je me suis souvent penché sur les figures des Cyclades, que j'ai déjà eu l'occasion de tourner autour et que j'ai pas mal de documentation là dessus. Malgré tout ça, je n'avais jamais remarqué la présence des oreilles
(du moins sur une tête)
Il y avait aussi une forme simple qui, si elle n'avait pas été présente aurait été une grave omission. Quoi de plus simple (et de plus abouti) qu'une lame japonaise ?
Ne pas oublier de noter qu'à cette occasion,j'ai découvert (et acheté) un petit livre très intéressant au sujet de Marcel Duchamp.
Intéressant parce que tout ce que j'avais rencontré jusqu'à ce jour était ardu et rébarbatif.
Pour rester dans la famille, nous avons aussi eu l'occasion d'admirer les vitraux de Villon ( la dernière fois c'était Chagall) avec le soleil en bonne position et voilé de surcroît. 
Sabine a du faire un peu de lévitation pour en tirer une photo sous un bon angle.
Nous allons faire, maintenant, un petit retour sur Flavio Poli.
Le 27 octobre je parlais un peu ici d'une troisième approche :
Ce qui est recherché c'est l'émotion, recherche est sans doute erroné, je devrais parler d'attente.
Dans le cas présent, ce que j'attends, c'est l'émotion que j'ai ressentie lorsque j'ai vu pour la première fois le vase de Poli. On est donc en présence d'une recherche consciente ( retour du mot recherche...) de quelque chose qui provoque une émotion sinon semblable, du moins parente.
Ici, on s'est éloigné de la forme, mais en restant dans l'esprit.
Je ne suis pas satisfait, toutefois l'émotion (parente) est là.
Et comme je savais que je ne serais pas totalement satisfait, j'avais entrepris une quatrième tentative.
On reviendra sans doute plus tard sur les détails, sur une certaine rigueur que j'ai cette fois mise dans l'étude du problème. Je présente déjà cette petite dernière, je l'ai photographiée ici aux côtés d'un vase que nous avons acheté dans un vide grenier à Corbigny dans la Nièvre et qui a des airs de Flavio Poli.
 Pas de signature et il ne faut pas rêver...
et en bas LE vase du Louvre et un exemple du style
Pendant que j'étais à photographier nos trésors, j'ai voulu aussi garder le souvenir d'une théière que Sabine a achetée pour trois euros sur un marché aux puces. Elle pourrait être quelconque, mais elle a un petit air de Negoro, des traces d'usage, et elle nous plait beaucoup.

Abstract :
some complement about our trip to Metz, and news about the WIP wood turnings following the Flavio Poli shape.

samedi 8 novembre 2014

Simple.

Tout est dans le titre.
Il y a quelque temps, j'ai acheté un livre  dont le titre est  "Formes simples" ce livre est en réalité un catalogue (bien fait) d'une exposition présentée au centre Pompidou de Metz. Les photos c'est bien, mais j'avais (très fort) envie de voir tout ça en vrai.
C'est chose faite, les photos du catalogue sont très bien, mais celles qui suivent sont les miennes ou celles de Sabine. Elles ont donc ce plus que donne le souvenir.

Nous allons commencer par nous intéresser au lieu, nous ferons l'impasse sur le bâtiment. Si en lui même il est intéressant, il suffit pour le voir de jouer avec Google ou quelqu'un du même genre.
Le montage de l'exposition nous a impressionnés ; sobre, en prise directe avec le thème abordé

ce qui met particulièrement bien en scène tous les sujets exposés...
l'intérêt des photos personnelles est de garder le ressenti d'une ombre entrevue fortuitement par exemple


mais on ne saura pas faire ici un catalogue. Celui ci existe et est très bien fait.
On se doute que derrière tout ça il y a aussi l'intention d'au moins glaner des informations relatives au tournage. Voyeur un jour, voyeur toujours...
Et parmi ces formes simples il en est...

et celle ci n'aurait pas usurpé une place dans cette exposition
C'est une oeuvre de Rémy Delaplace.

Mais, comme remarqué plus haut, on ne peut écrire ici tout un catalogue. C'est au mieux une évocation, un rappel de ce qui a été une visite intéressante.
Pour rester dans le sujet, il conviendra de remarquer que dans un musée d'art moderne, 
même les lavabos sont au diapason

Abstract :
relation to the visit of the "Formes Simples" exhibition at the Pompidou Centre Metz