dimanche 18 février 2018

Mon Dieu mon Dieu !

Mon Dieu mon Dieu ! Il faut absolument croiser les informations qu'on obtient, leur faire subir l'épreuve de la comparaison et ne pas suivre aveuglément une seule source.
En plus de cette multiplication souhaitable, il faut aussi que le résultat obtenu soit réaliste.
Là, il a des chances d'être vrai. Je comprends que lorsque la réponse a l'aspect du plausible, on se cantonne à une source : si on lit quelque part que Christophe Colomb à découvert les Amériques en 1493... on dira que dans ce cas il a traîné un peu en route. Il n'y a pas mort d'homme, encore que...

Mais venons en à ce qui provoque cette mise au point :
Dans le cadre du club de modélisme RMM nous construisons le viaduc de Thanville à l'échelle 1/160
Afin d'approcher la réalité au plus près, nous avons cherché quelques informations. Nous le situerons dans les années qui ont suivi 1961, et ce pour la bonne raison que nous n'avons pas envie de reproduire les parapets de pierres avec refuges sortant au droit de chaque pilier.

1961, parce que, proposé le 29 avril 1960, approuvé le 23 mars 1961, le cahier spécial des charges N° 307/12 établi les plans pour remplacer ce parapet par des trottoirs rectilignes en béton établis en débord de l'ouvrage et sécurisés par une rambarde métallique (on aura compris que c'est plus facile à réaliser pour nous).
Nous retrouverons ce détail.
Donc tout le monde est au courant parmi les membres du club et lorsqu'ils rencontrent des informations relatives à ce site ferroviaire, ils ne manquent pas de nous les communiquer.

Le vendredi 16 février, quelle n'est pas ma surprise d'aprendre que ce viaduc a été dynamité par la résistance au cours de l'année 1944... c'est la première fois que j'entends parler d'un tel incident... jamais personne ne m'en avait parlé, ni de la destruction ni de la reconstruction obligatoire puisqu'il est bien là sur ses quatorze jambes.
Je vais aller de surprise en surprise car il y a des preuves. Il y a une photographie du sinistre.
Pour le coup, on sort de la possibilité d'une erreur, d'un journaliste mal informé, ou en mal de copie et ajoutant une couche de beurre sur la tartine. Non, la photo du viaduc martyr est là (enfin ici en dessous)
Attardons nous y quand même un petit peu, car il est bizarre ce viaduc de Thanville :
la portion soufflée s'est abattue en contrebas et curieusement, c'est une poutre treillis. La battée sur laquelle posait son extrémité distale est encore bien visible sur la maçonnerie intacte, c'est à l'autre bout que ça a explosé. Elle, la poutre, elle est descendue d'une pièce dans le bas de la vallée.
C'est bien la première fois aussi qu'on parle de poutre treillis, il me semble, d'ailleurs cela est bien spécifié dans l'article lui même que le viaduc est composé de quinze arches dont une plus petite qui livre passage à la route. Qu'est ce qu'elle fiche là cette poutre ?
En regardant de plus près (et même sans regarder de bien près) on ne trouve pas le parapet maçonné en pierres de taille avec ses refuges au droit de chaque pillier... tiens au fait, il n'y a pas non plus les pilastres renforts qui supportaient ces refuges...
Et si ce viaduc saboté n'était pas le viaduc de Thanville ?
Parce que l'arrière plan n'est pas plus convaincant que le sujet principal : une haute colline s'élève bien plus haut que le relief local ne pourra jamais espérer... ce viaduc ne doit même pas se trouver en Belgique.
Tout le monde peut se tromper ou être trompé, mais il y a pire : cette information erronée ou mensongère a aussi fait l'objet d'une émission d'information télévisée. Donc, cela va avoir force de vérité et la vérité de la tèlè... tu peux pas douter, sinon, souviens toi de Galilée ou pire de Bruno Giordano.

N'empêche, une petite recherche sur la toile nous apprendra aussi que ce viaduc est haut de 98 mètres et quelques... si on n'est pas plus prudent dans ses recherches la vallée de la Snaye sera sous peu plus spectaculaire que le Grand Canyon.
Boaf... après tout, j'ai bien moi même un peu triché sur la hauteur des arches, j'ai crédité les plus hautes de 34 mètres alors qu'elles font à peine 33 et des poussières.
Mais de là à tripler la dimension, ça je n'aurais jamais osé :-(
Et pourtant des informations correctes existent,
 Il suffit de douter un petit peu et de chercher...

a rather disillusioned comment about a newspaper article it spreads some gross errors.
Probably only a quest for the spectacular ?

eine eher desillusionierte Bemerkung über einen Zeitungsartikel, der einige grobe Fehler verbreitet.
Wahrscheinlich nur eine Suche nach dem Spektakulären ?

un comentario bastante desilusionado sobre un artículo de periódico que difunde algunos errores graves.
¿Probablemente solo una búsqueda de lo espectacular?


jeudi 8 février 2018

Enchaînés...

oui, mais ici, c'est au sens propre du terme puisque nous allons parler des wagons-cuves, les slag-cars que j'ai essayé de (re)produire.

J'ignore comment était évacué le laitier du haut fourneau à Vireux. La seule certitude c'est que en date du 5 Avril 1911 à 11 h 1/2 du matin lors du conseil d'administration tenu en l'Hôtel Métropole à Bruxelles, la proposition qui suit est adoptée :

Le Directeur expose que le service du terril pourrait être fait plus économiquement par une petite locomotive que par des chevaux;
l'économie à réaliser est estimée à 9 000 F par an au moins.

C'étaient les temps héroïques ça... les années ont passé.
Comme ailleurs, j'ai essayé de faire quelque chose de "plausible" avec ce que j'avais à disposition : tâtonnements, distraction du but fixé, et premier aspect ;

il leur manquait encore la grosse chaîne qui sert à basculer la cuve du côté où elle est tendue.
J'ai trouvé cette chaîne et il ne restait plus qu'à l'installer

J'ai déjà souvent utilisé ce wagon pour illustrer des stades de la progression du travail sur le haut-fourneau.

Le système d'attache sur la cuve est construit à partir de fil laiton 3/10 pour la ganse tenue entre deux formes en plasticarte sur un pivot laiton 8/10

c'est simplement collé sur la cuve
et il ne reste plus qu'à poser le tronçon de chaîne.
ça n'a pas la prétention d'être, ni fidèle (à quoi ?) ni d'excellente facture bijoutière (chacun selon ses possibilités)
on les retrouve retour du crassier sur le module rhabillé pour la circonstance.


Back to work on the slag cars, I adapt (as I can) the chain I found in Sedan (RAMMA)

Zurück zur Arbeit an den Schlackenwagen, ich passe (wie ich kann) die Kette an, die ich in Sedan gefunden habe (RAMMA)

Volviendo al trabajo en los escoria vagónes, adapto (como puedo) la cadena que encontré en Sedan (RAMMA)

à suivre...